,

l’enfant et l’humiliation…un récit

Aujourd’hui une lumière est apparue….

Voilà bien longtemps que j’étais dans l’obscurité, dans ces pensées et ces comportements qui n’étaient pas les miens.

Mais comment faire pour ne pas croire en ceux qui m’aiment ou qui disent m’aimer, mes parents adorés?

Alors je les ai cru, adopté leurs pensées et leurs façon de voir la vie… leur façon de voir mon corps.

Des phrases si basiques mais si assassines pour une enfant qui se construit, des gestes si anodins mais si destructeurs pour une enfant.

J’ai longtemps cru à leurs propres démons que j’ai fais miens.

J’ai bien voulu mais ai-je vraiment eu le choix?

Et puis les phrases noires, médiocres, jugeantes ont commencées à émerger de ma tète pour mon propre coprs;

Je n’ai fait que croire à ce que tout le monde disait.

Comment des êtres du même âges que moi peuvent être si critique, si différents? Si méchants?

S’ils le disaient c’était que c’était surement vrai.

L’on pense qu’en grandissant ces pensées s’estompent, se taisent, mais il n’en ai rien.

Elles sont là, assassines, au détour d’un miroir, dans les magasins, à la salle de bain.

Pourtant quand je ne vois pas mon corps je le sens « bien », je me sens heureuse dedans.

Mais le miroir est là pour me rappeler ce que les autres me disaient, le critiqué, le qualifié.

Mon corps déjà enflé pour se protéger un jour à commencer à disparaitre.

Disparaitre pour ne plus être critiquée, répondre à la norme de la « madré ».

A l’âge adulte, mes enfants sont arrivés, mon corps alors a pu se reposer de ses critiques, les grossesses ont donné l’excuse de ces bourrelets, personne ne s’en souciait, les bébés étaient là bien plus interessant qu’un corps critiqué.

Et puis mon corps, comme pour se faire entendre à pris des kilos, à gonflé comme jamais, enfin si, comme dans le début de l’adolescente où le pic de malaises et contrariétés était au plus fort dans mes pensées.

Comme quoi même à l’âge adulte ce qui n’est pas exprimé reste imprimé. Et demander à être nettoyé.

On a beau éteindre les lumière, s’adapter, se cacher, on croit tous les regards jugeant alors que bien souvent il n’en est rien.

Insupportable, gros, difforme étaient les mots dans ma tète en voyant ce corps qui, j’en avis la sensation ne m’appartenais pas.

Ce n’était pas le corps qui ne m’appartenait pas mais bien les critiques, les injures, les jugements qu’il contenait et de par la graisse il essayait de camoufler.

Et puis un soir la lumière est apparue, nue dans la glace j’ai trouvé mon corps beau et surtout je n’ai pus eu honte.

Cela fait des mois, des années que je « nettoie », déloge tout ce qui ne me convient pas, des schémas, des pensées, des vies anciennes passées à me terrer dans l’humiliation

Comment? pourquoi? Je crois tout simplement que j’étais prête à lâcher l’obscurité, les pensées et comportements qui n’étaient pas les miens.

Et j’ai pleuré, pleuré comme jamais, j’ai cru que je ne m’arrêterai jamais.

Mon mental, dans ma tète, ne comprenait pas ce qui se pensait mais je sentais mon âme enfin libérée.

Car c’était bien cela qu’elle était venue chercher : aimer son corps dans ce qu’il était et non comme les autres le voulaient.

Alors un soir sans crier gare la lumière est apparue en moi pour ne plus jamais s’éteindre….

 

La blessure d’humiliation

Contrairement aux autres blessures, la blessure d’humiliation peut être révélée par les deux parents… il suffit de mots, de gestes envers le corps, le comportement, l’apparence de l’enfant pour qu’elle se révèle.

Elle déconnecte le lien au corps et enlève toute confiance en soi pour poser des actions concrètes.