Voici la vérité du runner :

« Ce n’est pas que je ne t’aime pas ,

Mais j’ai conscience de ma dépendance affective,

Cette dépendance qui m’entraine dans les méandres de mes blessures,

Je ne veux pas souffrir, je ne veux pas être seul,

Alors je fuis cette dépendance à l’autre car je sais que je suis dépendant, je sais à quel point j’ai besoin de toi.

Mais j’ai tellement besoin de toi que je m’adapte au point de m’oublier,

mais je ne veux pas perdre ma liberté .

Si je suis avec toi, je m’oublie, je m’adapte.

J’ai tellement peur que tu partes,

Tellement peur de perdre ma liberté,

ce qui m’est le plus cher.

Alors je choisis de fuir, de fuir ce lien dont je n’ai pas la force de dire non,

Ce lien qui m’écrase et dont je me sens obligé de m’adapter.

et ça devient trop souffrant.

Cela est trop, trop fort, je ne veux pas être engagé car cela signifie pour moi ne plus exister , moi, mes envies, ma liberté.

Et puis si je m’engage et qu’un jour tu pars? je n’aurai pas la force de me relever tant je me serai mouler à tes désirs…

Alors parce qu’aimer c’est s’engager mais aussi synonyme de me perdre, perdre ma liberté, synonyme de te perdre, je préfère fuir, fuir cet amour qui me fait autant de bien qu’il me fait peur.

Et pourtant tu sens que je t’aime, que j’aimerai m’ouvrir mais j’ai si peur de mettre des mots sur ce que je ressens,

Si peur d’ouvrir vraiment les yeux ,

De me rendre compte que tout est là, cet amour que je recherche depuis toujours,

Que je peux Etre, en toute liberté, en toute franchise, mais cela sous entend que j’ouvre mon coeur et que je te le donne,

Vas tu me l’arracher? vas tu me laisser le temps de m’apprivoiser, que je ne risque rien,

Que cette originalité en moi est bien un cadeau, une force et non une malédiction.

Alors comme je ne suis pas sur de moi, je préfère fuir, éviter toute panique et tout ressenti.

Pourtant tout est là.

Mais je sais qu’un jour je n’aurai pas le choix de me réveiller, de m’assumer, d’observer ce monde que je me suis crée

Qui me maintient dans un personnage qui me va bien, libre que je crois, amoureux que je crois.

A aujourd’hui c’est bien la vérité du runner.

Demain elle changera, lorsque je voudrai être vraiment, que cette mascarade aura assez duré car j’en aurai marre de souffrir et de me faire marcher sur les pieds.

Lorsque j’ouvrirai les yeux sur mes capacité, sur mes valeurs et mes forces,

J’aurai la force, l’envie de vivre cet amour que j’ai tant cherché. »